Lors du lancement de son projet d’entreprise, le porteur de projet tire de son parcours antérieur des compétences fortes qui seront autant d’atouts pour cette aventure.
Mais quel que soit ce parcours, il est rare d’avoir un entrepreneur qui domine tous les thèmes nécessaires à la modélisation, et donc à la validation du « business model ».
Qu’il s’agisse de réfléchir à la clientèle et à la concurrence (études de marché), de vérifier la rentabilité, les besoins et moyens de financement et de trouver des fonds propres ou bancaires (business plan), de valider le contour juridique (choix de la forme d’entreprise, du statut du dirigeant, des différents liens juridiques – bail, conditions générales de vente, contrats de travail, …) les enjeux pour la future entreprise, et donc son créateur sont nombreux et techniques.
Il me semble donc important que le dirigeant s’appuie sur des experts capables de prendre en charge les aspects techniques que ses expériences ne lui ont pas permis d’acquérir.
Ces professionnels apporteront un savoir-faire et une sécurité, mais engageront également leur responsabilité.
Je suis toujours très étonné lorsque je lis en PREMIERE page d’un business plan établi par un confrère une phrase du type « Nous présentons dans le rapport ci-après les données financières prévisionnelles du projet de Gérant, à partir des éléments communiqués sous sa responsabilité ».
Le consultant doit vérifier les données qui sont avancées par le porteur de projet. Il ne peut se contenter de les mettre en forme.
Le consultant apporte également un réseau. Il connait les opérateurs dans son domaine de compétence. Il connait leurs attentes, leurs codes.
Mais y-a-t-il un réel intérêt à se faire accompagner ? Le créateur rentabilise-t-il ses dépenses initiales ?
Selon un article de Valérie TALMON, journaliste des ECHOS[1], seuls 4 chefs d’entreprise sur 10 se font aider par des consultants lors de la création de leur entreprise.
Pourtant, une étude de l’APCE[2] (Agence Pour la Création d’Entreprise[3]) montre que 64% des entreprises subsistent trois ans après leur création, mais elles sont jusqu’à 72% lorsqu’elles sont accompagnées par des « experts », lors de leur création.
Le taux de pérennité à trois ans semble indiquer que l’accompagnement augmente sensiblement les chances de réussite.
De plus, il est notable, toujours selon l’article de Valérie TALMON, que 90% des dirigeants accompagnés sont satisfait de cet accompagnement.
Les consultants en accompagnement du créateur sont des professionnels multidisciplinaires, capables de vous aider à réfléchir :
- à votre marché et votre offre commerciale
- à vos besoins (matériels, humains, financiers)
- aux moyens de les obtenir
- aux risques et parades juridiques
Ils participent à l’élaboration du plan de lancement et de développement (business plan).
Ils vous accompagnent dans la recherches des financements nécessaires (actionnariat ou emprunts bancaires).
Ils réduisent votre risque personnel par la mise ne place d’aides (Réseau Entreprendre – PFIL) à la création ou de garantie (BPI notamment).
Ils vous accompagnent lors des premières années et mettent en place des outils de mesure de votre développement (tableau de bord).
Thierry ERB - Consultant septembre 2016
[1] « Accompagnement, conseil : seuls 39 % des chefs d'entreprise se font aider ! » - Valérie TALMON – les echos.fr - 28/01/2013
[2] « Trois ans après leur création : les facteurs de pérennité des jeunes entreprises » - étude APCE – février 2013
[3] L’APCE est devenu l’AFE – Agence France Entrepreneur